Vous l’avez sans doute remarqué, le retro-gaming est à la mode. Avec mes trente ballets passés je ne fais pas exception à la règle de vieux geek qui adore se replonger dans ce qui a bercé son enfance. Ma première console à été une Master System 2 et finalement je n’ai que peu joué au Némésis de la bête : la NES! Par chance ma voisine en avait une et j’ai pu quand même goûter à quelques parties de Super Mario 3 notamment. Lorsque j’ai décidé de commencer une collection de vieux jeux je me suis rapidement rendu compte que ça allait me coûter un bras : un simple jeu NES commun et complet (comprenez par là facilement trouvable avec boîte + cartouche + protection anti poussière + livret) valant minimum 30€. J’ai alors opté pour des compromis que je vais vous exposer ici!
Avant toute chose, je vous conseille d’établir une liste. Pour ma part je n’ai intégré que des titres incontournables et des licences dont je suis fan. J’ai volontairement fait l’impasse sur Castlevania et Megaman auquels je n’ai jamais joué et qui contiennent trop de titres. J’espère quand même pouvoir les tester un jour…
Le principale intérêt de ce listing est que si vous n’avez pas encore acheté votre console, vous allez pouvoir opter pour une proposée déjà avec un ou deux titres. Elles sont généralement vendues moins chères que si vous achetiez les jeux indépendamment.
Passons ensuite à l’achat du jeu en lui-même. Même chose : si vous le pouvez, optez pour des lots (par exemple, tous les Mario!), vous y serez au moins gagnant sur les frais d’envoi. Pour ma part, j’ai opté pour les jeux en « loose ». Pour les noobs du milieu cela signifie : « uniquement la cartouche » (vous verrez par la suite que l’on pourra améliorer malgré tout les choses). Ce choix permet de réduire drastiquement le coût de votre collection. Par exemple un titre comme Zelda 2 que vous payerez au moins 70€ en complet sera vôtre pour environ 25€! Un jeu commun se monnaye dans les 10-15€. Les meilleurs endroits pour faire des affaires restent les brocantes et les forums spécialisés sur internet mais personnellement je trouve ça un peu long et galère (recherche, déplacement…). J’ai donc opté pour la facilité : Ebay et Leboncoin.
Petite astuce : si vous avez des titres « hors de prix », dîtes vous qu’ils sont peut être moins rares de l’autre côté de l’atlantique! A l’époque de la NES la majorités des jeux étaient de toutes façons en anglais donc peu de problèmes dus à une éventuelle traduction française que vous louperiez (vérifiez tout de même sur la toile hein! Il y a des exceptions). Comment?! La NES n’était pas zonée?! Et bien si, mais rassurez vous, c’est un jeu d’enfant de faire sauter cette protection! Pour ceux qui veulent la version courte, il suffit d’ouvrir l’engin et de couper une patte à une puce! (Pour les autres jetez un œil ici, c’est le tuto que j’ai suivi). Les frais de ports depuis les USA sont abordables. A titre d’exemple j’ai commandé deux jeux là bas auprès du même vendeur, et j’en ai eu pour environ 25€ comprenant les 13$ de transport. En France le même lot aurait approché les 100€!
Bien! Vous êtes maintenant tout content : vous venez de déballer votre Zelda et vous l’insérez dans la console. Vous appuyez fébrilement sur le bouton power et là…c’est le drame! L’écran reste gris et rien ne se lance! Les vendeurs ont beau annoncer qu’ils ont testé les jeux avant l’envoi…mon c$% ouais! Ou alors ils l’ont inséré 20 fois avant que ça ne fonctionne! Pas de panique, il est obligatoire de procéder à un petit nettoyage des pins de connexion de la cartouche qui ont tendance à s’oxyder avec le temps. La principale difficulté est qu’il va vous falloir investir dans un tournevis spécial pour ouvrir les jeux (embouts « Gamebit », une dizaine d’euros le lot de deux tailles différentes sur Ebay). L’opération est simple, après ouverture il suffit d’imbiber un coton tige dans de l’essence F et de frotter les pins. Pour les frileux : encore un tuto qui va bien! Personnellement je n’ai pas eu à utiliser le papier de verre. Vous vous souvenez sans doute qu’à l’époque vous souffliez sur la cartouche si elle refusait de se lancer? Et bien scientifiquement ce n’était pas une bonne chose car cela amplifiait le phénomène d’oxydation. Sauf que d’expérience je peux vous dire qu’encore aujourd’hui : ça marche souvent même après nettoyage si le jeu est récalcitrant!
« C’est bien joli tout ça, ça fait faire des économies…mais c’est quand même sacrément moche sur mon étagère ces cartouches grises! ». C’est ici qu’intervient nintandbox.net ! Grâce à ce site vous allez pouvoir imprimer vos propres boîtes de jeu! Inscrivez vous, recherchez, téléchargez au format A4 ou A3 (mon choix), dézipper le fichier, ouvrez le dans un logiciel de retouche photo (j’insiste : ne pas utiliser l’utilitaire Windows qui pourrait modifier l’échelle de l’image), et imprimez! Concernant le papier je vous conseille du 300g, mais attention, tout dépend de votre imprimante, qui n’acceptera peut être pas ce grammage important. Si vous avez la possibilité d’utiliser une laser couleur vous pourrez monter au moins à 250g (en magasin spécialisé ou au boulot si vous avez des affinités avec les bons services et si vous n’avez que quelques pages à sortir 😉 ). Ensuite armez vous d’une paire de ciseaux ou d’un scalpel pour la découpe, d’une règle plate en métal pour les axes de pliage et enfin d’une bonne colle à papier pour refermer la boîte.
Attention à ne pas trop plier sinon l’encre risque de s’écailler, laissant apparaître le blanc de la page en dessous. Par sécurité j’ai mis un petit bout de scotch à l’intérieur côté collage en haut afin de solidifier l’ensemble (c’est la partie qui va être la plus sollicitée à cause des ouvertures/fermetures). J’ai également laissé sécher les boîtes plusieurs heures sur la tranche où il y a la colle avec du poids par dessus. Attention cependant : certes vous ferez des économies à imprimer vos boîtes plutôt qu’à les acheter, mais chacune vous mangera environ une demi-heure de création…ce n’est pas rien! Réfléchissez-y avant si votre collection est imposante!
Peut-on encore améliorer les choses? Oui, si vous voulez vous rapprocher encore plus de l’original vous pouvez acheter les étuis plastiques en lot (j’insiste) une fois votre collection achevée. Deux solutions : le fourreau officiel Nintendo (comptez 2€ pièce) et le fourreau générique (1€). Ne comptant pas les manipuler tous les quatre matins, vous pouvez aussi faire comme moi et simplement coller un bout de scotch sur la partie inférieure de la cartouche : ça fait pile la bonne largeur et ça marchera même sûrement mieux pour éviter la poussière de rentrer! 😉
Le gros point noir de « ma » solution du pauvre ce sont les livrets. Essayer de les retrouver après coup, et surtout en lot est peine perdue. De plus ils valent chacun autour de 10€. J’ai choisi de les conserver au format numérique (vous en trouverez par exemple : ici). Pour les plus motivés, vous pourrez tenter d’en disposer deux doubles pages avec un logiciel de PAO et de les sortir sur un format A4 paysage via avec une imprimante laser noir et blanc…mais il y a du boulot!.
Ma -petite- collection regroupe douze jeux. Alors certes, je n’ai pas les étuis, ni les livrets mais je viens d’estimer rapidement mes économies à plus de 300€, soit largement plus du double de mes dépenses! Du coup, même en rajoutant ces éléments on fait déjà une belle opération…Aïe! Nouveaux craquages en vue? 😉
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