Les p’tits gars de chez Naughty Dog, non contents d’avoir réalisé la génialissime licence Uncharted, nous ont pondu un nouveau hit surfant sur la mode du zombie (quoi encore?! t’en as pas eu assez avec DayZ?!). J’en profite pour remercier mon généreux collègue -qui se reconnaitra- de m’avoir prêté son exemplaire afin que je puisse y jouer : mon porte-monnaie ne pouvant pas survivre aux tarifs des nouvelles sorties sur consoles…
Visuellement je trouve l’équilibre de couleur très plaisant. Globalement les tons sont sombres, ce qui colle bien avec l’aspect survie et dramatique de l’univers. Les jeux de lumière et les conditions climatiques accentuent bien le phénomène. En même temps on a parfois des tableaux très colorés en extérieur et l’impression que la nature a retrouvé ses droits est parfaitement rendue. Le moteur graphique d’Uncharted fait des merveilles, mais aucune amélioration ne m’a particulièrement sauté aux yeux. C’est très beau pour une console actuelle, mais on sent que la PS3 montre ses limites comparé aux derniers titres PC. Petit bémol pour le temps de chargement au lancement du jeu…juste interminable…
PEGI 18 : aller! Au lit les enfants! Ici on entre directement dans une ambiance pour adultes : il y a de la violence et des morts, et ce dès le début du jeu. Et j’en suis relativement surpris car je m’attendais à ce que la présence d’Ellie, la jeune fille à qui vous allez servir d’escorte, rende l’ensemble un peu trop politiquement correct. Il n’en est donc rien, celle-ci se comporte comme toute bonne ado américaine qui se respecte et nous sert régulièrement un peu de son vocabulaire bien léché. Ce qui m’amène à parler du gros point fort du jeu : la travail de coopération. Ellie pourra par exemple atteindre des endroits exigus ou en hauteur qui vous sont inaccessibles et ainsi vous faire passer une échelle. Car oui, ici, vous (Joël) n’êtes pas Nathan Drake ou Ezio Auditore, vous avez des limites physiques réalistes! A contrario, il faudra également lui rendre parfois la pareille à l’image du franchissement des zones aquatiques, car elle ne sait pas nager. Elle n’est que très rarement un boulet, bloquée comme on en a l’habitude contre un objet, ou rameutant les ennemis vers vous. Elle pourra même, par la suite vous donner un coup de main en plein combat! De plus, on ressent vraiment l’évolution des liens qui se tissent entre les deux personnages principaux à travers leurs actes l’un pour l’autre et les dialogues qui viennent ponctuer l’aventure.
Autre bon point : le système de craft. En trouvant les bons objets vous pourrez vous confectionner des trousses de soin, des surins ou encore des explosifs. En plus de cela vous pourrez récolter des pièces de montage pour améliorer vos armes lorsque vous croiser un établi et des pilules pour vos capacités propres. J’ai trouvé le bestiaire un peu limité mais les mobs ont des caractéristiques particulières (certains sont aveugles, d’autres voient votre lampe…). Les approches en deviennent donc différentes et les calqueurs par exemple sont particulièrement coriaces. S’ils vous atteignent au corps à corps c’est la fin!
Toutefois tout n’est pas rose dans un monde post-apocalyptique! Et ce qui m’a le plus choqué c’est avant tout les incohérences de réalisme : que l’on ne voit pas les héros aller au petit coin ne me gêne évidemment pas, mais on a l’impression que dans cet environnement dévasté, la nourriture et la boisson ne manquent jamais! Certes les scénaristes ont intégré ces besoins dans les cinématiques mais les personnages ne semblent jamais alarmés par ça. Mon expérience récente de DayZ est passée par là, et du coup ça me choque! En fait cela reflète l’orientation totalement « action » du titre. En mode normal, le stuff coule à flot, au point que l’on ne manque jamais de rien. C’est assez gênant tout de même.
Le jeu est long. Au moins quinze heures, et ça c’est bien, mais personnellement le rythme m’a paru un peu foireux, surtout vers la fin! On subit une grosse accélération où l’action s’enchaîne durant plusieurs chapitres. C’est tellement prenant qu’on s’attend à arriver rapidement au paroxysme et donc au dénouement du jeu! Mais manque de chance, on retombe dans un creux et les dernières heures m’ont paru ternes en comparaison! Personnellement j’aurais préféré plus court, quitte à prévoir un second opus. Bon rassurez vous! Allez jusqu’au bout : la fin en elle-même mérite le détour!
Pour finir, je souhaiterais applaudir Naughty Dog qui, comme à chaque fois, nous permet de débloquer directement (j’insiste sur ce mot) des bonus dès la fin du mode histoire. Cela permet de savourer le moment en profitant encore pendant quelques minutes de l’univers avant de ranger l’oeuvre à jamais dans sa boîte! Vous y trouverez donc entre autre, une palanquée d’artworks de très bon goût!
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